Scepticisme des DRH et salariés sur les bienfaits du contrat de génération

Le dispositif du contrat de génération, une des mesures “phares” de François Hollande pour lutter contre le chômage et maintenir l’emploi ne suscite toujours pas d’engouement chez les salariés et les DRH.

En effet, une étude de l’entreprise de conseil et formation Cegos réalisée en Avril 2013 révèle que seulement 2% des DRH, 18% des salariés seniors et 30% de ceux âgés de 20 à 30 ans croient à l’impact significatif du dispositif sur l’emploi des jeunes et des seniors.

Un dispositif complexe pour les entreprises.

Plusieurs raisons viennent expliquer les raisons d’un manque de confiance des DRH envers le contrat de génération.

Le contrat de génération prévoit l’octroi d’une aide financière aux entreprises de moins de 300 salariés pendant 3 ans à condition qu’elles s’engagent à embaucher un jeune de moins de 26 ans en CDI, tout en maintenant dans l’emploi un salarié âgé de 57 ans et plus. Or, les difficultés économiques actuelles auxquelles les entreprises sont confrontées expliquent leurs réticences à se projeter à plus de 6 mois et à s’engager dans le dispositif.

Est également soulignée la complexité administrative et juridique du dispositif par 48% des DRH. En effet, pour les entreprises ayant un effectif compris entre 50 et 299 salariés, l’octroi d’une aide financière est accordée à condition d’avoir réalisé un accord collectif ou un plan d’action intergénérationnel. Or, ces dernières années, les entreprises ont dû faire face à de nombreux accords (pénibilité, stress, GPEC…) dont l’exécution de ces textes reste complexe.

Ce n’est pas la première fois qu’on pointe du doigt la complexité à mettre en œuvre les dispositifs d’aides à l’embauche permettant aux entreprises d’obtenir une subvention au recrutement. Le rapport officiel de la COE avait également souligné cette difficulté notamment pour les PME et ETI, qui, contrairement aux grandes entreprises détenant les ressources nécessaires,  ne disposent généralement pas en interne les services et experts appropriés pour connaître les procédures et formalités auxquelles elles sont souvent confrontées. Le rapport de la COE suggérait donc de simplifier et faciliter les formalités, en développant des outils permettant de faciliter l’appropriation des régimes d’aides.

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