Le taux de chômage n’a pas montré un seul mois de baisse depuis le second semestre 2008. La France connaît un taux d’emploi des 55-64 ans de 45.9%, contre une moyenne de plus de 50% dans l’Union européenne.
Fort de ce constat François Rebsamen, le ministre du travail, a annoncé les grandes orientations de son « plan senior » qui sera finalisé lors de la conférence sociale des 7 et 8 juillet 2014. Près de 150 millions d’euros devraient être mobilisés, via les investissements d’avenir, pour financer une politique qui se veut incitative.
Le ministre reprend la proposition de Gérard Mestrallet, président de GDF Suez, d’inciter les chômeurs seniors à faire des stages d’immersion en entreprises, 1500 entreprises se sont déjà engagées à accueillir 5000 seniors pour ces immersions.
Outre la mise en œuvre pour les seniors de 100 000 formations prioritaires et 25 000 contrats aidés, le plan capitalise sur les contrats de professionnalisation et de génération qui deviendront plus attractifs financièrement. Le « contrat de professionnalisation nouvelle carrière » propose aux 50 ans et plus de meilleures rémunérations tandis que les aides accordées aux entreprises dans le cadre des contrats de génération passent de 4000 à 6000 euros par an.
Une mesure nouvelle ciblée PME s’ajoute à ce dispositif, le « dispositif solidarité formation PME » qui permet de remplacer un salarié partant en formation longue par un chômeur formé.
Ce recours aux contrats de professionnalisation s’inscrit dans la politique du gouvernement de promotion des contrats d’alternance. Le ministre du travail compte renforcer les contrats d’initiative emploi et poursuivre le déploiement des emplois d’avenir. Au total 340 000 emplois aidés ont été budgétés ainsi que 50 000 emplois d’avenir.