La formation professionnelle continue consiste à développer, améliorer ou acquérir les compétences des salariés pour optimiser l’activité de l’entreprise. Elle est une obligation légale depuis 1971 imposant aux entreprises de financer la formation de leurs salariés.
Les entreprises sont les premiers contributeurs avec 13,1 milliards d’euros, suivi de l’Etat avec10,8 milliards d’euros engagés.
Le Gouvernement souhaite ouvrir la formation professionnelle davantage aux jeunes, salariés peu qualifiés et chômeurs. Or, les multiples réformes qui se sont succédé ne simplifient pas l’accès à ce le dispositif.
De nombreuses études soulignent les inégalités d’accès à la formation professionnelle
Ceux qui bénéficient de la formation professionnelle sont majoritairement les plus diplômés : 32 heures en moyenne par an pour un cadre Bac +3 et plus, 5 heures pour un employé sans aucun diplôme.
De plus, l’accès à la formation varie selon la taille des entreprises : 16% des ouvriers des entreprises de 10 à 19 salariés ont eu une formation dans l’année contre près de 70% des cadres des grandes entreprises. Les intérêts des salariés peu qualifiés et des chômeurs ne sont donc pas suffisamment pris en compte puisqu’une minorité de ces derniers accède à une formation.
En 2011, entre 10 et 20% des demandeurs d’emplois ont débuté une formation, contre 48% des salariés en poste.
L’enjeu est de faciliter l’accès à la formation professionnelle
Pour les demandeurs d’emplois, obtenir une formation se révèle être un vrai parcours du combattant essentiellement dû à une dispersion d’informations faisant intervenir plusieurs acteurs, à des critères d’éligibilités toujours plus nombreux, aux financements croisés (Régions, Pôle emploi, OPCA, Etat, fonds de formation).